[Mageia-discuss] Interview de Anne Nicolas pour Mageia [french]

Olivier Méjean omejean at yahoo.fr
Tue Nov 2 18:19:45 CET 2010


Le mardi 2 novembre 2010 13:33:23, Tux99 a écrit :
> On Tue, 2 Nov 2010, Dimitrios Glentadakis wrote:
> > French speaking people can found here an interview of Anne Nicolas about
> > Mageia
> > 
> > http://www.youtube.com/watch?v=p4B8Nu2sm8s
> 
> Would be great if someone who understands French could make a transcript
> of the interview, so we can read it using babelfish.

French Transcript :

Philippe Nieuwbourg - bonjour à tous, bienvenue sur le plateau télé de L'open 
world forum, nous allons aujourd'hui aborder un autre sujet avec notre 
nouvelle invitée, Anne Nicolas, Bonjour
Anne Nicolas - Bonjour
PN - Alors vous travaillez pour une communauté qui s'appelle Mageia
AN - Tout à fait
PN – Mais, alors là nos auditeurs doivent se dire "mais Mageia jamais entendu 
parler, qu'est ce que c'est que la promotion de ce truc nouveau" Mageia est un 
fork de Mandriva 
AN - tout à fait
PN - on se rappelle de Mandriva, moi j'avais quitté Mandriva dans ma tête à 
une époque où il y avait de nombreuses difficultés financières, on ne savait pas 
bien ce que ça allait donner. Expliquez nous un petit peu ce qui s'est passé 
et ce qui vous a donné envie de créer ce fork Mageia.
AN - Ce fork Mageia est venu de tout un lot d'incertitudes qui résidait chez 
Mandriva, j'étais moi-même employée par une filiale de Mandriva. On estimait 
qu'il y avait eu 12 ans de travail énorme réalisé sur cette distribution et 
qu'il fallait pérenniser cet effort et on voulait s'abstraire de la présence 
d'une entreprise qui avait des haut et des bas au niveau économique et on a 
décidé de forker, c'est à dire de reprendre la distribution Mandriva Linux à 
un moment donné à partir d'une copie simplement puisque la licence le permet 
et de monter un nouveau  projet à partir de là uniquement communautaire et au 
sein d'une association et le projet s'appelle Mageia
PN - alors c'est très à la  mode  parce que finalement ce que vous avez fait 
des gens de la communauté MySQL l'ont fait au moment du rachat par Oracle, ils 
ont accepté le rachat par Sun, ils n'ont pas accepté le rachat par Oracle, on 
a appris hier que la communauté OpenOffice était en train de faire la même chose 
parce que là aussi ils ne sont pas d'accord avec les orientations de Oracle, 
donc finalement pour tous ceux qui ne connaissent pas tous ces termes là, un 
fork c'est que vous avez la possibilité de reprendre le code source initiale 
et de créer pour l'instant exactement la même chose, c'est une copie conforme 
?
AN - tout à fait, il ne s'agit pas non plus de réinventer la roue, puisque je 
l'ai dit tout à l'heure, on croit beaucoup à la technologie intégrée à la 
distribution Mandriva Linux, on pense que c'est vraiment un point fort, mais 
on voudrait travailler de manière différente à l'élaboration de la future 
distribution
PN- Alors Mageia ça va être une association loi 1901 donc à but non lucratif ?
AN - tout à fait,
PN - qui regroupera la communauté, les développeurs en fait, ce sont les 
développeurs de la communauté qui seront les membres de l'association ?
AN - alors les membres de l'association va recouper l'intégralité du scope de 
gens qui touchent de près ou de loin à une distribution. Ça va être des 
développeurs, des gens qui font du packaging logiciel, des testeurs des 
traducteurs, mais c'est aussi des utilisateurs parce qu'aujourd'hui ce qui 
fait la force d'une distribution c'est la capacité de sa communauté 
d'utilisateurs à faire la promotion de cette distribution donc ils ont une 
partie tout à fait prédominante et essentielle dans l'association.
PN - Alors on peut se poser la question pourquoi une association. Vous pensez 
qu'aujourd'hui c'est le meilleur moyen de travailler ensemble sur un projet 
comme celui-là ?
AN - il se trouve que les valeurs du libre aujourd'hui font que ça peut être 
un petit peu exigeant sur la nécessité du partage de la pérennité du logiciel, 
etc. et étant donné l'historique et les difficultés rencontrées du temps de 
Mandriva on a estimé qu'un projet communautaire était plus adapté et 
l'association est là uniquement pour encadrer l'utilisation des ressources, 
l'organisation, de manière à ce oui on est dans un projet communauté mais 
organisé de façon pérenne.
PN - En même temps il faut bien vivre, vous étiez employée d'une société qui 
travaillait sur Mandriva, vous avez peut être envie de retrouver un job et de 
retrouver un salaire
AN - oui ce serait bien
PN - il faut bien que tout ça vive, comment est ce qu'on génère du revenu dans 
une structure parfaitement associative ?
AN - alors l'association c'est une chose, elle produit un produit qui 
s'appelle Mageia qui est une distribution, on peut parfaitement envisager une 
structure commerciale qui va agir en périphérie de l'association et qui va 
s'appuyer sur la distribution qui s'appelle Mageia et qui va proposer tout un 
tas de service comme du support, du consulting, du développement, de manière à 
aider l'entreprise à prendre ce produit communautaire qui a énormément de 
force et l'intégrer dans sa panoplie de solution qu'elle peut avoir.
PN - Alors aujourd'hui vous êtes confronté à un certain nombres de besoin 
urgents, le premier besoin on va essayer d'y répondre ensemble c'est de faire 
un petit peu de bruit autour de Mageia parce que personne ne connaît.
AN - Personne ne connaît à l'extérieur, dans le petit monde de l'open source 
j'avoue qu'on a été très agréablement surpris par les retours parce que non 
seulement la communauté actuelle Mandriva a bien réagit à l'annonce et a 
adhéré mais aussi parce que des gens qui utilisaient Mandrake à l'époque et 
qui reviennent parce que il estime que ça correspond un peu plus à leur 
attente qu'ils avaient et  à leur vision d'une distribution open source
PN - Il faut faire attention à ce qu'on appelle  syndrome du nombril qui fait 
que des gens qui vous connaissent vous connaissent et toute la difficulté est de 
faire en sorte que ceux qui ne vous connaissent pas aient le réflexe d'aller 
voir Mageia plutôt car il faut dire les choses très claires du coup vous 
devenez un peu en concurrence de Mandriva ?
AN- tout à fait
PN - Comment est ce que vous allez faire pour essayer de promouvoir cette 
nouvelle marque, parce que ça coûte de l'argent aussi tout ça ?
AN - on commence finalement très petit puisque l'initiative s'est faite en très 
peu de temps, on a lancé un appel aux dons qui pour le moment répond 
extrêmement bien, on a eu des solutions pour nous permettre d'héberger 
l'intégralité de nos infrastructures, et on va essayer de pérenniser ça en 
faisant adhérer des entreprises à l'association, et on se rend finalement 
compte qu'il y a beaucoup d'utilisateurs qui comprennent le fait que du 
logiciel libre ce n'est pas forcément gratuit et que je peux pour supporter la 
distribution que préfère mettre un petit peu d'argent tous les mois par 
exemple dans la mesure où je sais que cet argent va être utilisé de façon 
transparente et en conservant un certain nombre de valeur. On a beaucoup de 
retours sur ce point là.
PN - Et ça vous pensez que ça vous permettra de générer suffisamment d'argent 
pour éventuellement payer des gens qui vont de façon permanente travailler à 
la distribution ?
AN - Dans l'immédiat non au sein de l'association, par contre dans le cadre 
d'une structure commerciale qui proposera des services peut être plus 
traditionnels là on pourra dégager  effectivement des revenus et ces revenus 
pourront être éventuellement utilisé pour financer des développements 
supplémentaires pour la distribution
PN - Très bonne transition, est ce que vous avez déjà pensé à ce qu'il 
faudrait faire évoluer à l'intérieur de Mageia pour que ça continue à répondre 
au besoin ? En même temps Mandriva était en difficulté depuis quelques temps ça 
manquait donc peut être un peu de développement, est ce que vous avez envie de 
faire de nouvelles choses ?
AN - Alors oui, il y a plein de choses, on a envie de faire plein de choses. 
Entre autres il y a un énorme point fort, c'est le centre de contrôle, le 
centre de configuration de Linux et aujourd'hui c'est le faire évoluer, le 
rajeunir parce que c'est vrai qu'il est un petit peu vieillissant et puis 
pourquoi pas s'orienter vers des architectures qui sont de plus en plus 
utilisés comme les tablettes par exemple, et puis s'orienter aussi vers 
l'ouverture, vers des services comme le cloud, etc., donc tout ça ce sont des 
orientations qu'on va définir dans les semaines à venir.
PN - Vous avez avoir un vrai fonctionnement associatif, participatif ?
AN - tout à fait, 
PN - vous allez vous réunir de manière régulière ?
AN - Alors des réunions un petit peu particulière puisqu'elles seront 
virtuelles parce que la communauté de Mageia est internationale, c'est à dire 
que c'est beaucoup en Europe, en Amérique du Sud, donc dans ces cas là on ne 
peut pas faire de vraies réunions, il n'empêche que ce sont des gens qui sont 
habitués à travailler de cette manière là, distante, donc oui on aura des 
réunions, aussi par groupe d'intérêt, on aura un board pour gérer 
l'association, pour prendre la décision stratégique, oui surtout beaucoup de 
communication, sans doute ce qu'il nous a manqué.
PN - Parfait, on espère avoir apporter notre petite contribution, bonne chance 
dans ce projet
AN - merci
PN - on va continuer d'ailleurs si on envie d'en savoir plus le site c'est 
AN - mageia.org
PN - Anne Nicolas merci beaucoup
AN - Merci

If i am couragous, i will do an English translation


-- 
Olivier Méjean
Président de l'Association des Utilisateurs Francophones de Mandriva Linux
http://mandrivafr.org
twitter : obagoom
identi.ca : goom


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